30 avril 2019. Il était 9h passé, le soleil n’en finissait pas de mourir.
Qu’ils étaient beaux et touchants sous cette lumière, sur le petit ponton que l’on venait de larguer.
Comme un peu hébétés, tout purs, des êtres nouveaux les bras vides. Entourés par les deux anges d’Aasiaat, Casper et Mona, toujours prêts à accueillir l’étranger avec chaleur.
C’est rare de dire au-revoir, de se retourner, et de voir tout le monde en ligne qui fait front à ce moment de bascule. La bascule entre la présence et l’absence, entre la chaleur et le vent.
C’est étrange de dire au-revoir à ceux qui vont partir et puis c’est eux qui restent au port et nous qui prenons la mer.
Alors que la machine à fixer le présent à tourné à cent à l’heure ce mois-ci pour attraper le moindre flocon de neige, cet instant précis, personne n’a pu le mettre dans un rectangle. Cet instant précis qu’on aimerait garder au fond du cœur parce que c’est le moment où on réalise tout ce qu’on s’est donné et tout ce qu’on a laissé voir à l’autre.
Quelques minutes après les avoir quittés, depuis notre petite barque à moteur, j’ai fait cette photo des maisons d’Aasiaat vues de la mer. Un peu comme si c’était toujours ces visages qui nous disaient au-revoir, éclairés à la fois par cette douce lumière éclaboussante et par cette mystérieuse lueur qui vient de l’intérieur.
Bonne route à vous !