Artistes en Arctique (2020)

Artists in the Arctic (2020)

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Pour cette quatrième édition d’«Artistes en Arctique», le Manguier se laissera à nouveau prendre dans les glaces, sur la côte ouest du Groenland, dans la petite baie de Qammavinnguaq, à proximité du village d’Akunnaaq (68°44’N – 52°21’W), qui compte une cinquantaine d’habitants avec lesquels l’équipage du Manguier et les artistes des précédentes résidences ont tissé des liens profonds. Situé à 40 minutes de marche du village, le mouillage permet aux artistes embarqués d’être totalement immergés dans la nature, tout en ayant de fréquentes occasions d’échanger, partager et créer avec les élèves de l’école et les artistes locaux. La ville et l’aéroport d’Aasiaat, situés à 25 kilomètres, sont accessibles en moto-neige ou, en cas d’urgence, en hélicoptère.

Deux résidences sont programmées pour l’hiver 2020, qui accueilleront chacune quatre artistes et deux membres d’équipage:

During this fourth edition of «Artists in the Arctic», the Manguier will once again wintering in the middle of the ice on the west coast of Greenland, in the small bay of Qammavinnguaq, near the village of Akunnaaq (68°44’N – 52°21’W), where the 50 inhabitants have already forged deep ties with the Manguier’s crew and previous residences’ artists. Caught in the ice, the Manguier will be located 40 minute’s walk from the village of Akunnaaq, enabling the artists aboard to be totally immersed in nature, yet be close enough to the village to exchange, share and create with the school’s students and local artists. The town and the airport of Aasiaat, 25 kilometres away, is accessible by snowmobile or, in case of emergency, by helicopter.

Two residencies are scheduled for the winter of 2010, each hosting four artists and two crew members:


Artistes en résidence « Nuit polaire » du 4 janvier au 4 février 2020

 

Costanza GASTALDI, artiste photographe

Artiste photographe, travaillant depuis ses débuts autour des thématiques mélancoliques, je suis l’auteur d’un livre intitulé « l’errance des souvenirs » et de différentes expositions personnelles parmi lesquelles  » Loto Nero » (à Paris) et  » Alba Alata » (à Hong Kong). J’envisage ce voyage aux confins de l’arctique comme une opportunité d’approfondir les perspectives ouvertes en 2013 par mon travail intitulé « géographie sentimentale »… Se sentir libre et fragile dans un univers en apesanteur. Observer la banquise en devenir depuis le hublot du bateau. Se perdre dans les régions secrètes de ses rêves en redonnant relief à l’essentiel. Interpréter le paysage comme réverbère de l’âme. Échanger et s’enrichir par le partage. C’est ça le spectacle que je désire vivre avec les amis du manguier!

As a photographer artist, I have been working since the beginning on a number of melancholic themes. I have published a book entitled « L’errance des souvenirs » and have presented various individual exhibitions, such as « Loto Nero » (in Paris) and « Alba Alata » (in Hong Kong). I envision this trip to the fringes of the Arctic world as an opportunity to further explore the avenues that were opened in 2013 with my work on « Sentimental geography »… Being free and vulnerable in a weightlessness universe. Observing the evolving ice pack from the boat’s window. Losing myself in the hidden corners of my dreams by adding depth to what is essential. Interpreting the landscape as a reverberator of the soul. Sharing and being enriched by the sharing. This is the experience I want to have with my friends on Le Manguier!

www.costanzagastaldi.com


Jules POULAIN-PLISSONNEAU, acteur

Le théâtre comme espace infini; le théâtre pour s’affranchir des limites de la perception; être là mais ressentir l’immensité arctique en nous; être là, devant un public et lui faire voir les étoiles, les molécules, les atomes et le vide qui nous relient les uns aux autres. Après quatre années de formation à la Scène sur Saône (Lyon) je continue à apprendre en découvrant le théâtre physique au Mime Centrum de Berlin puis au sein de la Compagnie Mangano-Massip, avec laquelle je collabore comme assistant metteur en scène puis comme interprète. Dernièrement je retrouve le théâtre de rue en jouant dans les « Les Tondues » des Arts Oseurs, un spectacle coup de poing mêlant théâtre, danse, musique et arts plastiques.
Après plusieurs projets à travers lesquels j’explore le clown, le théâtre burlesque, la satire et le théâtre physique, je travaille depuis un an et demi à la création d’un seul en scène : « Je suis invisible », explorant le monde de l’invisible et le pouvoir de l’imaginaire. Cette résidence sera pour moi l’occasion de me confronter à l’immensité, à l’invisible, au silence, au vide et à la solitude qui sont la pierre angulaire de ce projet.
Je crée pour atteindre les spectateurs au fond d’eux-mêmes, avec un mot, un geste ou une image. Je crée pour rendre magique l’instant de suspension entre l’ascension et la chute. Je crée pour ouvrir une porte, une échappatoire et tendre la main à ceux qui veulent y rentrer.

The theatre as an infinite space, the theatre to free oneself from the limitations of our perception, to be there while feeling the Arctic immenseness inside us, to be there, in the front of the public and make them see the stars, the molecules, the atoms and the emptiness that connect each one to the others. After four years of training at the Scène sur Saône (Lyon), I continued to learn by discovering physical theatre at the Mime Centrum in Berlin and then in the Compagnie Mangano-Massip, with which I have been collaborating as assistant director and then as performer. Lately I have been back in street theatre by playing in « Les Tondues » by the company Arts Oseurs, a hard-hitting show mixing theatre, dance, music and visual arts.
After several projects where I have explored the art of clowning, the burlesque theatre, the satirical and physical theatre, I have been working for a year and a half on the creation of a single stage: « I am invisible », exploring the world of the unseen and the power of the imagination. This residence will be my chance to confront myself with the immensity, the invisible, the silence, the emptyness and the loneliness that are the cornerstones of this project.
As a creator, I want to reach the spectators deep within themselves, with a word, a gesture or an image. I create to render magical that suspended moment between ascension and fall. I create to open a door, a breakaway and to offer a hand to those who want to walk in.

www.facebook.com/lafabriqueabrupte
www.instagram.com/jules_hull


Marion GOUEZ, designer textile – illustratrice – styliste

Tisser un iceberg, broder une aurore boréale, tricoter la glace…

Styliste désigner textile depuis 6 ans, j’ai jusqu’à présent toujours travaillé dans l’univers de la mode, aussi bien luxe que grande distribution. J’ai passé ces 4 dernières années à dessiner les imprimés et parfois les mailles des collections homme de la marque Burton of London. Quel plaisir et quelle excitation de croiser au détour d’une rue un homme portant un de mes imprimés ! Mais aujourd’hui je n’y trouve plus mon compte, trop d’intermédiaires, trop de dématérialisation, trop de quantité, trop. J’ai besoin de revenir aux fondamentaux, à la matière, loin d’un ordinateur, je veux sentir les choses se réaliser sous mes doigts, je veux comprendre la valeur d’un tissu, d’un motif, la difficulté d’obtenir une couleur. Toutes ces choses dont nous avons malheureusement perdu conscience. Pour moi le textile est vivant, c’est notre histoire, notre culture qui transpire à travers. J’ai décidé de me confronter à la matière loin de chez moi et de ma zone de confort. Là où la nature est puissante, où l’homme n’a pas encore tout détruit. J’ai pour cela entrepris un premier voyage en Islande où à l’occasion d’une résidence textile, me laissant juste guider par mes envies, mes ressentis mais aussi mes rencontres, j’ai commencé à créér à partir de toison de mouton brut, mon propre fil, à partir de plantes ma propre teinture. Aujourd’hui je souhaite aller encore plus loin dans la recherche, l’expérimentation, la compréhension mais surtout l’échange des savoir-faire textiles.

Weaving an iceberg, embroidering the northern lights, knitting the ice

Stylist and textile designer for 6 years, I have always worked in the world of fashion, both luxury and mass distribution. I have spent the last 4 years designing the prints and sometimes the meshes of the Burton of London men’s collections. What a pleasure and excitement to meet a man wearing one of my prints at the bend of a street! But today I can no longer find my place; too many intermediaries, too much dematerialization, too much quantity, too much. I need to go back to the fundamentals, to the material, far from a computer, I want to feel things being done under my fingers, I want to understand the value of a fabric, a pattern, the difficulty of getting a color. All these things that we have unfortunately lost consciousness of. For me, textiles are alive, it is our history, our culture that transpires through them. I decided to confront the material far from home and my comfort zone. Where nature is powerful, where man has not yet destroyed everything. For this reason, I undertook my first trip to Iceland where, during a textile residence, I let myself be guided by my desires, my feelings but also my encounters, I started to create my own yarn from raw sheep’s fleece, my own dyeing from plants. Today I want to go even further in research, experimentation, understanding and above all the exchange of textile know-how.

www.instagram.com/mariongouezillustrations


Noemie GOLDBERG, artiste plasticienne

Artiste, chercheuse, je questionne l’espace et ses déclinaisons. L’espace m’appelle, je cherche à l’attraper, à m’imbriquer dans ses singularités, et je crée intégralement à partir de cela – le chaos délirant de Rio, les espaces délavés et sableux de Cotonou, … – et maintenant la nuit polaire du Groenland. A coups de tracés, de couleurs, de miroitements et de lumières, avec les outils de la plasticienne, je crée des espaces immersifs, pour nous faire expérimenter des dimensions plus équivoques, indéterminées, irréelles. Avec mes « capteurs d’espace » ou space catchers, je recompose la réalité des lieux comme si c’était là la surface du tableau, pour dégager des spatialités plus hypnotiques, singulières et montrer combien l’espace du monde est une texture multidimensionnelle et malléable. Durant la Nuit polaire, mes capteurs d’espace vont explorer cet espace entre ciel et jeux de lumière, mais parviendront-ils à capter cette nuit fondamentale ?

As an artist and researcher, I question space and its variations. Space calls me, I try to catch it, to intertwine with its singularities, and I create integrally from it – the delirious chaos of Rio, the washed and sandy spaces of Cotonou, – and now the Polar Night of Greenland. With the tools of the plastic artist, I create immersive spaces, using traces, colours, shimmers and lights, to make us experience more equivocal, indeterminate and unreal dimensions. With my space catchers, I recompose the reality of places as if it were the surface of the painting, to reveal more hypnotic, singular spatialities and show how much the space of the world is a multidimensional and malleable texture. During the Polar Night, my space catchers will explore this space between the sky and the play of light, but will they be able to capture this fundamental night?

www.noemiegoldberg.com


Artistes en résidence « Hiver » du 1er au 30 mars 2020

 

Lili FEVRE, commédienne, chorégraphe

Née en 1994, j’ai d’abord découvert le théâtre et la danse en tant que spectatrice. Après un bac option théâtre, j’entre dans un conservatoire municipal de Paris où je suis l’enseignement supérieur d’Art dramatique. Je m’inscris parallèlement dans un cursus universitaire en Études Théâtrales où je poursuis actuellement un doctorat. Je travaille aussi sur plusieurs projets en tant que chorégraphe ou comme comédienne. En 2014, je crée la compagnie AllOne et commence ma recherche pluridisciplinaire autour de thèmes esthétiques et de questions de société. Je travaille aussi avec la vidéo et m’intéresse au style documentaire. Je crée des formes à la rencontre entre recherches universitaires et geste artistique, et mène une réflexion sur l’espace, la lumière, le plein, le vide ou encore les couleurs, principalement les monochromes : le bleu de la mer, le noir de la nuit, le blanc de la glace. Les rencontres et les voyages ne cessent d’enrichir mon langage et mon imaginaire.

Born in 1994, I first discovered theatre and dance as a spectator. After a baccalaureate in theatre, I enrolled in a municipal conservatory in Paris where I followed higher education in dramatic art. At the same time, I enrolled in a university course in Theatre Studies where I am currently pursuing a doctorate. I have also worked on several projects as a choreographer or as an actress. In 2014, I created the AllOne company and began my multidisciplinary research on aesthetic themes and social issues. I also work with video and am interested in documentary style. I create forms at the crossroads between university research and artistic gesture, and I reflect on space, light, fullness, emptiness or even colours, mainly monochromes: the blue of the sea, the black of the night, the white of the ice. Encounters and travels never cease to enrich my language and my imagination.

www.facebook.com/lili.fevre


Lorraine TURCI, photographe

Mes images se veulent conteuses d’histoires fortes, à la fois sensibles, candides, et documentées. Elles explorent les relations entre l’homme et son environnement au sens le plus large. J’ai étudié la photographie aux Beaux-Arts de Nantes et à l’université de Paris VII. Puis j’ai passé plusieurs années à Montréal, avant d’embarquer comme photographe sur des bateaux de croisière pour parcourir le monde, de l’arctique à l’antarctique. J’ai suivi l’année dernière une formation universitaire en photographie documentaire, et entame dorénavant des projets au long cours avec une écriture personnelle. Mon travail a été exposé au Canada, États-Unis, France, Pologne, Norvège, Grèce, a été plusieurs fois récompensé, et est diffusé par le studio de production Hans Lucas depuis 2018.

My images want to tell strong stories, both sensitive, candid and documented. They explore the relationship between man and his environment in the broadest sense. I studied photography at the Beaux-Arts of Nantes and the Paris VII University. Then I spent several years in Montreal, before embarking as a photographer on cruise ships to travel the world, from the Arctic to the Antarctic. Last year, I took a university course in documentary photography, and now start long-term projects with a personal writing. My work has been exhibited in Canada, France, Poland, Norway, Greece, USA, has been awarded several times, and is broadcasted by the Hans Lucas production studio since 2018.

lorraineturci.com


Ségolène CAVELOT, artisan d’art en ciselure

Artisan d’art, forte de 5 années d’études dans l’atelier de ciselure de l’École Boulle, concrétisées par la création de mon entreprise il y a maintenant 11 ans. Artiste créative ayant le souci du détail, me passionnant pour l’art et les processus créatifs, j’ai le plaisir de promouvoir la création métiers d’art dans mon atelier boutique. Passionnée des pôles et des milieux extrêmes, je me bats chaque jour pour réaliser mes rêves et vivre de ma passion. Désirant trouver un moyen de mélanger mon travail de création et ma passion pour l’écologie, le but de mon travail créatif à l’avenir est de questionner le rôle de l’artiste dans notre société. Peut-on encore, en 2019, mener des combats et dénoncer des situations grâce à nos créations? Le but de ma démarche est de rentrer en immersion totale en pleine nature, prendre des photographies, réaliser des croquis, des prises de son, ramener des déchets produits pendant ma résidence afin de les retravailler et un carnet de voyage, rencontrer les habitants d’Akunnaaq et partager leur expérience dans la simplicité du quotidien.

A craftswoman with 5 years of studies in the chiseling workshop of the Ecole Boulle, I created my own company 11 years ago. A creative artist with an eye for detail, passionate about art and creative processes, I have the pleasure of promoting craft creation in my shop/atelier. Passionate about poles and extreme environments, I fight every day to make my dreams come true and live off my passion. Wishing to find a way to mix my creative work with my passion for ecology, I want to question the role of the artist in our society in my upcoming creative work. Can we still, in 2019, fight battles and denounce situations through our creations? My goal is to immerse myself in nature, take photographs, take sketches, make sound recordings, bring back waste produced during my residency in order to rework it, write a travel diary, meet the inhabitants of Akunnaaq and share their experience in the simplicity of everyday life.

segolenecavelot.wixsite.com/monsite
facebook.com/latourdesanges


Léo JOLLY, architecte paysagiste

Tout le travail d’exploration, de dessin et de pensée découle de la marche chez Léo Jolly (1990). Comme il le dit lui-même : « Je marche pour écouter, partager et révéler ». Pour le plasticien autodidacte qui s’invente reporter au culot, c’est l’adaptation au milieu qui crée la culture. Comme un Icare antique qui se serait fabriqué des ailes pour mieux atteindre l’astre solaire, Léo Jolly apprend à vivre au sein des communautés les plus isolées du monde et s’inspire de climats extrêmes. L’altitude, le sel, le feu, les températures basses et élevées, la luminosité : toutes les conditions qui font se craqueler le sol sont réunies pour mettre au point, intuitivement, comme une évidence, une peinture à la flamme qui s’inspire de son expédition en Bolivie avec les communautés Aymara. Léo Jolly pratique le voyage comme un moyen de création et de questionnement du monde. Par la réalisation d’esquisses en techniques mixtes (des réactions chimiques à la surface du papier, la flamme d’une bougie, des crayons pastel, de l’aquarelle), il capture des images de beauté qui sont comme une proposition pour mieux voir le monde. Par cette générosité esthétique, Léo Jolly transmet son engagement d’artiste, de reporter, de citoyen. Architecte paysagiste, Léo Jolly organise des ateliers au bout du monde pour apprendre et enseigner de nouveaux savoirs et entretenir un lien plus intime encore avec le paysage.

Texte de Claire Mathieu, critique d’art

All the work of exploration, drawing and thought comes from hiking for Leo Jolly’s (1990).As he says himself: « I hike to listen, to share and to reveal ». For the self-taught visual artist and landscape architect, it is the adaptation to the environment that creates the culture. Like an ancient Icarus who would have made wings to better reach the solar star, Leo Jolly learns to live with the most isolated communities of the world and is inspired by extreme climates. Altitude, salt, fire, low and high temperatures, luminosity: all the conditions that cause the ground to crack are united to develop, intuitively, as obvious, a painting with the flame inspired by his expedition to Bolivia with the Aymara communities. Leo Jolly practices travel as a means of creating and questioning the world. By making sketches in mixed techniques (the flame of a candle, chemical reactions on the surface of paper, pastel crayons, watercolor), he captures images of unexpected beauty that are like a proposal to better see the world. Through this aesthetic generosity, Leo Jolly conveys his commitment as an artist, reporter, citizen. As a landscape architect, Leo Jolly organizes workshops around the world to learn and teach new knowledge and maintain a more intimate connection with the landscape.

leojolly.net


Équipage

Phil

Philippe, capitaine du Manguier

Philippe Hercher a une passion, la mer. Et son corollaire, les bateaux. Navigateur amoureux des horizons houleux, enthousiaste de la diversité du monde, amateur d’art, d’histoire, de littérature, il décline la mer sous toutes ses formes: navigation, convoyage, enseignement, construction navale, mise en valeur du patrimoine maritime … En symbiose avec cette passion, il est animé d’une curiosité insatiable pour les autres et pour l’ailleurs. Avec Philippe, la navigation devient partage. Partager avec ceux qu’il rencontre au gré des vents ses motivations, ses découvertes, ses enthousiasmes. Ses doutes parfois. Racheter un ancien remorqueur semblait être inscrit dans ce parcours de marin atypique … et depuis, il tient bon la barre, en tant que capitaine et responsable d’expéditions.

Philippe Hercher has a twin passion, the sea and the boats. Sailor in love with rough horizons, enthusiast for the diversity of the world, amateur of arts, history and literature, he tells the sea in its most various ways: navigation, joined voyages, education, naval construction, promotion of the maritime heritage… Together with his passion, he shows an insatiable curiosity in others and new destinations. With Philippe, navigation turns into sharing. Along with the ones he meets during his voyages, he shares his motivations, his discoveries, his enthusiasms, and some times his doubts. Purchasing the Manguier in 2002 appeared to be written in the course of this unique seaman… since then, he keeps on sailing, as a captain and expedition leader in an environment he got to know: the Arctic.

lemanguier.net/philippe-hercher-homme-de-la-mer

Luc Airiau, Second

Les grands espaces et l’évasion ont toujours fait partie de mes rêves. Ayant grandi en région parisienne, je les ai d’abord cherchés dans les livres, les films ou lors d’escapades en vacances. Sont-ce les étés en Bretagne qui m’ont poussé à embrasser une carrière de marin ? Moi qui ne supportait pas le roulis étant petit ? Mystère ! Toujours est-il que je suis rentré à l’Ecole Nationale de la Marine Marchande au Havre en 2010 pour poursuivre mon rêve de grand large, et peut-être aussi simplement pour sortir un peu des études toutes tracées. Après quelques embarquements sur des navires de commerce, ma route s’est orientée vers l’Arctique, région qui m’attirait comme un aimant. Cela m’a permis d’allier ma passion pour la mer à celle des pôles, de la montagne et de la glace, tout aussi fortes. J’ai alors découvert des régions encore peu fréquentées en naviguant plusieurs années le long des côtes de Norvège ainsi que dans l’archipel du Svalbard. Je travaillais alors comme matelot puis comme mécanicien et second capitaine à bord de navires de croisières de 30 à 50 mètres proposant des randonnées à ski, pédestres et de multiples rencontres avec la faune polaire.

A ces passions s’est ajoutée celle des rencontres et de l’aventure humaine. J’ai croisé à bord de ces navires autant de parcours que d’équipiers, dont ceux de quelques artistes. J’ai toujours nourri un grand intérêt pour l’écriture, la photo, et plus récemment, j’ai découvert à leur contact le plaisir de dessiner entre deux quarts. Imaginez donc quand j’ai découvert le projet du Manguier ! L’envie de participer à l’aventure Manguier fut immédiate, et c’est avec une grande joie que je rejoins le bord !