Artistes en Arctique (2024)

Artists in the Arctic (2024)

De 2017 à 2023, les résidences «Artistes en Arctique» se sont tenues en hiver à bord du navire Le Manguier pris dans les glaces.
Dans le cadre du projet Akunnaaq, village d’Art et de Culture, nous proposons pour 2024 des résidences étalées au long de l’année et basées dans le village d’Akunnaaq de manière à ce que les artistes sélectionné(e)s puissent être immergé(e)s dans la réalité de la vie d’un village groenlandais pendant leur temps de résidence.
Les villages du Groenland sont l’âme, la mémoire et l’originalité de ce pays. Leurs habitants vivent en lien étroit avec la Nature. A ce titre, ils constituent une vraie richesse qu’il est extrêmement important de préserver.
Dans cet objectif prioritaire de préservation, et pour permettre la survie de ces villages, nous avons sélectionné des artistes qui se sentent investis et impliqués dans ce projet. En effet, en participant à ces résidences, ils contribuent à ses objectifs éthiques et à la réalisation de celui-ci.
Mené en accord avec les habitants du village et la Communauté de Communes de Qeqertalik (Aasiaat) qui le soutient, ce projet vise à lutter contre l’exode rural en développant des activités culturelles et artistiques au sein d’un village.


From 2017 to 2023, the « Artists in the Arctic » residencies were held in winter aboard the icebound ship Le Manguier.
As part of the
Akunnaaq, Village of Art and Culture project, 2024 residencies will spread throughout the year and based in the village of Akunnaaq, so that selected artists can be immersed in the reality of Greenlandic village life during their residency.
The villages of Greenland are the soul, the memory and the originality of this country. Their inhabitants live in close contact with nature. As such, they represent a real asset that it is extremely important to preserve.
With preservation as a priority, and to ensure the survival of these villages, we have selected artists who feel invested and involved in this project. By taking part in these residencies, they contribute to the project’s ethical objectives and its realization.
Carried out in agreement with the village’s inhabitants and the support of the Qeqertalik Community of Communes (Aasiaat), this project aims to reduce rural exodus by developing cultural and artistic activities within a village.


Première résidence, mai 2024 / First residency, May 2024

Emily Evans

Emily est diplômée d’une Licence d’Arts-Plastiques en 2014, elle s’y spécialise dans la performance et les arts numériques. En parallèle elle pratique les portés acrobatiques pendant 12 ans à l’École de Cirque de Lyon puis se forme à la danse contemporaine et la street dance. Souhaitant enrichir sa pratique corporelle, elle suit une formation physique de l’acteur en Russie à l’Institut d’Art Dramatique Boris Chtchoukine. Elle intègre la 11e promotion de l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières, et est diplômée du Diplôme National Supérieur Professionnel du Comédien en juin 2019.
Lauréate de l’Incubateur Fluxus 2020 initié par la Drac Grand Est, elle est parrainée par le metteur en scène David Girondin Moab et la chorégraphe Sarah Baltzinger. En compagnonnage au Jardin Parallèle à Reims cette même année, elle est soutenue dans l’émergence de son travail par la région Grand Est pour trois ans.
Emily créé L’Odeur du Gel, une forme performative de 60min pour 4 interprètes en 2022 où théâtre physique et de matières se rencontrent autour de la thématique du grand nord.
Elle devient artiste associée pour 4 ans avec le Nouveau Relax, Scène Conventionnée de Chaumont en 2023.
Son travail scénique se caractérise par une empreinte forte de son parcours de plasticienne et ses pratiques sportives multiples, ses propositions visuelles et hybrides sont nourries par les écritures du cirque et de la performance, au service d’expériences sensibles et aux narrations non linéaires.

Emily graduated with a BA in Fine Arts in 2014, specialising in performance and digital arts. At the same time, she practised aerial acrobatics for 12 years at the Lyon Circus School. She then trained in contemporary and street dance. Wishing to enrich her physical performance skills, she took a course in physical dramatics in Russia at the Boris Shchukin Institute of Dramatic Art.She joined the 11th graduating class of the Higher National School of Puppetry Arts in Charleville-Mézières, and graduated with the Higher National Professional Actor’s Diploma in June 2019.
A benefactor of the Fluxus 2020 Incubator launched by the Drac Grand Est, she was mentored by stage director David Girondin Moab and choreographer Sarah Baltzinger. During the same year, she held a placement at the Jardin Parallèle in Reims. The Grand Est region supported her emerging work for three years.
Emily creates The Scent of Ice in 2022, a 60 minutes performance for four actresses where object and physical theater meet around the theme of the far north.
In 2023 she became an associate artist for a period of four years with the Nouveau Relax, Scène Conventionnée, Chaumont.
Her stage work is strongly influenced by her career as a visual artist and her many sporting activities. Her visual and hybrid work is nourished by circus and performance writing, which lead to experiment with the senses and non-linear narratives.


Marion Mouturier

Elle n’aime pas les cases, elle n’aime pas les limites, elle n’aime pas qu’on lui dise que c’est impossible. Elle a une faim de bohémienne pour la liberté. Elle se fraie un chemin, sinueux, entre les arts, la navigation et l’échange avec les autres, petits et grands. À l’instinct, poussée par le vent et son imagination.
Créer est une respiration. Partager est une circulation.
Poète naturaliste, elle prélève ses échantillons pour garder vif le plaisir enfantin d’un jeu d’art vivant. Toutes les techniques sont bonnes pour cette récolte, frotter, imprimer, dessiner, modeler, sculpter, photographier, écrire… pour suivre la matière, les lignes et la lumière sur leur terrain. Garder trace, juste un empreint*. Ouvrir l’œil sur ce qui nous entoure, là tout près à nos pieds, sous notre nez et dans le vaste territoire terrestre qui nous accueille. Le monde est dans une goutte de pluie.
Ses travaux prennent toutes les formes qu’ils ont envie de prendre. Certains sont plus à leur aise sur scène, d’autres sur un bout de papier, parfois ils préfèrent passer au congélateur, traverser l’objectif de l’appareil photo, se muer en objet-livre pour passer entre des mains, se faire tout petit pour rentrer dans une poche ou dans un bateau, se déplier sur des mètres carrés et prendre tout l’espace, voire même parader dans l’espace public et disparaitre.
Et ce qu’elle adore c’est embarquer des gens à bord, partager l’effervescence créative et faire des œuvres à plusieurs.

* ceci n’est pas un faute d’orthographe mais un jeu de mots à tiroirs, style Duchamp mâtiné Pierre Dac, Raymond Devos

She doesn’t like boxes, she doesn’t like limits, she doesn’t like being told it’s impossible. She has a bohemian’s hunger for freedom. She carves out oneself a path, sinuous, between arts, sailing and sharing with others, young and old. Instinctively, driven by the wind and her imagination.
Creating is a breathing. Sharing is a circulation.
A naturalist poet, she collects her samples to keep alive the childlike pleasure of a living game of art. All techniques are good for this harvest: rubbing, printing, drawing, modeling, sculpting, photographing, writing… to follow matter, lines and light on their terrain. Keep a trace, just an imprint. To open our eyes to what surrounds us, close by our feet, under our noses and in the vast terrestrial territory that welcomes us. The world is in a raindrop.
Her works take whatever form that they want to take. Some are more comfortable on stage, others on a piece of paper, sometimes they prefer to pass into the freezer, cross through the camera lens, become a book-object to pass between any hands, make themselves small enough to fit into a pocket or in a boat, unfold over square meters and take up all the space, even parade in the public space and disappear.
And what she really loves is taking people on board, sharing the creative effervescence and making works together.


Deuxième résidence, juin 2024 / Second residency, June 2024

Anne Schmauch

Anne Schmauch est autrice de romans et scénariste de BD. Elle vit et écrit à Saint-Ouen-sur-Seine, aux portes de Paris, mais elle voyage régulièrement dans le temps et explore toutes sortes de mondes par le biais des fictions qu’elle invente. Elle écrit essentiellement des comédies (son genre de prédilection), et souvent pour les adolescents, mais pas uniquement. Elle publie également des romans à monstres, qui collent des frissons, et pour lesquels elle imagine des créatures inspirées de mythologies d’origine terrestre… ou extraterrestre, tout en espérant raconter quelque chose de l’être humain. Parallèlement à son travail d’autrice, elle développe actuellement une pratique d’illustratrice.

Anne Schmauch is a novelist and comic-book screenwriter. She lives and writes in Saint-Ouen-sur-Seine, near Paris, but thanks to her fictions, she’s a time traveller and she also explores many worlds. She writes mainly comedies, and mostly for teenagers, but she publishes horror novels as well. To create these books, full of monsters, she imagines creatures inspired by all kind of mythologies, a way to speak about the human being. In addition to her work as an author, she is currently developing her practice as an illustrator.


Aude Maréchal

Aude est comédienne, marionnettiste et metteur en scène. Elle aime aller à la rencontre de nouvelles personnes, de nouveaux horizons pour nourrir son travail de création et partager son «métier-passion». Depuis 15 ans, elle gère sa compagnie de spectacles en Normandie (Créa) et ne cesse de parcourir le monde à la recherche de nouvelles expériences. Il lui tient à cœur de porter des valeurs de partage et de sensibilisation au travers de ses créations et ateliers médiations.
Son projet de résidence au Groënland se nomme «Fresque vivante, entre tradition et imagination». Il est à l’image de son parcours et propose de créer de manière collective (avec les habitants) et individuelle (création personnelle) des scénettes de marionnette et théâtre d’objets ; voire de théâtre d’ombres. Ces scènes courtes, telle une fresque, seront basées sur les échanges avec les habitants, entre leurs traditions et leur envie d’imagination.

Aude is an actress, puppeteer and director. She likes to meet new people and new horizons to nourish her creative work and share her “passionate profession”. For 15 years, she has managed her performing art company in Normandy (Créa) and continues to travel the world in search of new experiences. It is important to her to bring values of sharing and awareness through her creations and mediation workshops.
Her residency project in Greenland is called “Living fresco, between tradition and imagination”. It reflects her work and proposes to create collectively (with the inhabitants) and individually (personal creation) puppet scenes and object theater; even shadow theater. These short scenes, like a fresco, will be based on exchanges with the inhabitants, between their traditions and their desire for imagination.


Troisième résidence, novembre 2024 / Third residency, November 2024

Ise Cellier

Ise brode et dessine des histoires secrètes. Depuis l’enfance, le fil a été, pour elle, un compagnon de vie, un allié pour fabriquer des choses, pour passer des embûches. Les broderies et fioritures, élaborées avec patience, opiniâtreté, rage parfois… ont donné naissance à tout un équipage onirique de créatures support d’histoires, scènes de contes. Ces appareils poétiques affirment un équilibre fragile entre humour et sacré, farce et méditation, grotesque et gravité. Ise développe parallèlement un travail sur papier. Elle élabore des matrices artisanales faites de matériaux insolites, pratique l’assemblage comme un jeu, imprime ses dessins cousus, fabrique des livres d’artistes faits de peintures et de coutures, touche à la céramique parfois. Cette profusion d’expérimentations plastiques, ces histoires de plus en plus elliptiques, installées dans ces corps imaginaires, cherchent depuis peu à s’extraire dans l’espace, à explorer le monde, autrui, d’autres formes de représentation qui pourraient se diriger vers la marionnette ou le théâtre.

Ise embroiders and draws hidden stories. Since childhood, the thread has been for her a life companion, an ally to create things, to overcome pitfalls. The embroideries and frills, elaborated with patience, obstinacy, rage sometimes… have given birth to a whole dreamlike crew of creatures conveying stories and fairy tale scenes. These poetic devices assert a delicate balance between humour and sacredness, farce and meditation, grotesque and solemnity. At the same time, Ise is developing work on paper. She elaborates handmade matrices made of unusual materials, practices assembly as a game, prints her sewn drawings, makes artist’s books out of paints and stitching. And sometimes she touches ceramics. This profusion of plastic experiments, these increasingly elliptical stories installed in these imaginary bodies, have recently sought to extract themselves into space to explore the world, the others, and other forms of representation that could move towards puppetry or theatre.


Octave Broutard

Auteur et réalisateur radio, je travaille sur des pièces sonores immersives qui portent sur des éléments pris comme des personnages centraux, tels que le vent, la mer ou encore la pierre. Des éléments qui résonnent et s’entrechoquent avec des histoires de solitude. Passionné par l’imaginaire du Grand Nord, je mène désormais un travail afin de faire «ressentir le froid» sur le plan sonore. À Akunnaaq, au rythme de la nuit polaire et de son solstice hors-du-temps, il s’agira de capter l’ambiance d’un territoire où l’imaginaire peut se déployer, les émotions se décupler et se bousculer. Un lieu où pourra émerger à qui y tend l’oreille, une musique, un courant d’air glacé, des voix, qui traduiront une poésie sonore du Grand Nord.

Author and radio producer, I work on immersive sound pieces which focus on elements taken as central characters, such as the wind, the sea or even stone. Elements that resonate and collide with stories of solitude. Passionate about the imagination of the Great North, I am now working to make people “feel the cold” sonically. In Akunnaaq, to the rhythm of the polar night and its timeless solstice, the aim will be to capture the atmosphere of a territory where the imagination can unfold, emotions increase tenfold and jostle one another. It’s a place where, for those who lend an ear, a music, a chilly breeze, voices can emerge, translating a sonic poetry of the Great North.


Aurélia Guérin

«Ne garder que l’essentiel… ressentir, écrire des paysages»
Dès l’enfance, j’ai été touchée, émue par mon environnement : le lever du soleil, les arbres, la Loire… tout est sujet à la contemplation.
J’ai toujours aimé m’évader ; à travers le dessin mais aussi en flânant ici ou là, la nature m’influence, me nourrit. Un arbre, une fleur, un nuage, le lit d’une rivière… je suis à l’écoute de tout ce qui m’entoure et m’amène à rêver.
Pastelliste, je travaille de mémoire, je nourris ma rétine d’images et couleurs pour les restituer avec mes émotions. J’aime créer des ambiances, inviter les gens à regarder autrement ce qui les entoure.
Cela entraîne aussi plus de liberté dans mes choix de couleurs et une interprétation plus personnelle. Je suis une coloriste, coloriste des émotions que me procurent les paysages.
J’habite à la campagne et de nature contemplative je me laisse guider par mon environnement à la fois rural et ligérien. Celui-ci me permet aussi d’alimenter mon énergie vitale et créatrice.

«Keep only the essentials… feel, write landscapes»
Since my childhood, I’ve been deeply moved by my environment: the sunrise, the trees, the Loire River… Everything is a subject to contemplation.
I’ve always enjoyed escaping, through drawing but also by strolling here and there. Nature influences me, feeds me. A tree, a flower, a cloud, a riverbed… I listen to everything around me and to the dreams they tell me.
Pastelist, I work from memory, I feed my eyes with images and colors, and then recreate them through the filter of my emotions. I like to create atmospheres, to invite people to look differently at what surrounds them.
It also means more freedom in my color choices and a more personal interpretation. I am a colorist, and I color the emotions that the landscapes offer me.
I live in the countryside, and as a contemplative soul I let myself be guided by my environment, which is both pastoral and typical of the Loire valley. It also feeds my vital and creative energy.


Quatrième résidence, décembre 2024 / Fourth residency, December 2024

Julien Lachal

Julien Lachal (1980, Lyon, France) est un artiste protéiforme. Praticien en architecture et en urbanisme, il s’intéresse depuis plus de 20 ans aux mutations urbaines, climatiques et sociales de notre société contemporaine. En parallèle, il investit le champ poétique de la disruption généralisée en tant qu’artiste sonore multi-instrumentiste et expérimentateur au sein de créations scéniques et audiovisuelles allant du minimalisme conceptuel au free-jazz. Il place la notion d’entropie au cœur de son travail, que ce soit dans la pratique sonore, par l’improvisation et le field recording (enregistrement de terrain) ou via les arts visuels tels que le dessin, la vidéo et la cartographie. Son approche est ancrée dans la mésologie (l’étude des milieux), qu’il convoque dans ses travaux sur la rencontre avec la fragilité pour réinvestir, tant bien que mal, un rapport amical au micro-local et au vivant.

Julien Lachal (1980, Lyon, France) is a versatile artist. As a practitioner in architecture and urbanism, he has been exploring for over 20 years the urban, climatic, and social changes within our contemporary society. Concurrently, he delves into the poetic realm of widespread disruption as a multi-instrumentalist sound artist and experimenter, engaging in various stage and audiovisual creations. His work spans from conceptual minimalism to free jazz. He places the concept of entropy at the core of his work, whether through sound practice involving improvisation and field recording or through visual arts such as drawing, video, and cartography. His approach is rooted in mesology (the study of environments), which he invoke in his works concerning encounters with fragility, aiming to somehow reestablish a friendly connection with the micro-local and the living things.

Site web : www.julienlachal.net


Ludmilla Mercier

Ludmilla Mercier (*1997, CH) est une artiste suisse, interprète, flûtiste, compositrice et artiste sonore.
Son travail est ancré dans la rencontre entre le théâtre, le son, les effets visuels et le mouvement, s’appuyant sur des éléments tels que des projections, des enregistrements audio, des effets électroniques et l’utilisation d’objets personnels. Sa démarche artistique repose sur la collaboration, où Ludmilla s’associe fréquemment avec d’autres créateurs, allant des danseurs et chorégraphes aux mathématiciens, comédiens et philosophes. Cette diversité de partenariats enrichit ses créations, donnant naissance à des œuvres qui transcendent les frontières des disciplines artistiques traditionnelles. Elle participe à de nombreux appels à projet ou festivals tels que l’Open Call MusikfestivalBern 2022, l’Open call of IMPULS NEUE MUSIC 2023 ou le Festival MUSIKFESTWOCHEN Winterthur 2021…
Impliquée dans le collectif DELAY-DIZ, elle s’engage activement pour promouvoir la place des femmes dans les arts.
Pour Ludmilla, la véritable magie du théâtre réside dans la synergie entre la musique et le mouvement, où l’illusion et la réalité se confondent, créant des expériences captivantes et immersives, transportant le public dans des mondes parallèles empreints de poésie et d’émerveillement.

Ludmilla Mercier (*1997, CH) is a Swiss artist, performer, flutist, composer and sound artist.
Her work is rooted in the encounter between theater, sound, visual effects and movement, drawing on elements such as projections, audio recordings, electronic effects and the use of personal objects. Her artistic approach is based on collaboration, with Ludmilla frequently teaming up with other creators, ranging from dancers and choreographers to mathematicians, actors and philosophers. This diversity of partnerships enriches her creations, giving rise to works that transcend the boundaries of traditional artistic disciplines. She takes part in numerous calls and festivals such as the Open Call MusikfestivalBern 2022, the Open call of IMPULS NEUE MUSIC 2023 or the MUSIKFESTWOCHEN Winterthur 2021…
As a member of the DELAY-DIZ collective, she is actively involved in promoting the place of women in the arts.
For Ludmilla, the true magic of theater lies in the synergy between music and movement, where illusion and reality merge, creating captivating and immersive experiences, transporting audiences into parallel worlds imbued with poetry and wonder.


Émilie Thieuleux

Née au printemps 1991 au Pays Basque, Émilie Thieuleux est artiste visuelle, illustratrice et designer graphique.
Son travail se nourrit de ces «inventions du quotidien» : à travers l’attention qu’elle porte aux infinis détails des espaces qui lui sont familiers. Là où nos habitudes ne semblent devoir laisser que peu de place à l’inattendu et à la surprise, l’attention aiguisée qu’elle porte va permettre d’activer une histoire et donner un nouveau souffle de poésie à ce détail. Elle s’applique à rendre visibles et palpables ces détails anodins, à faire surgir ces petits riens, qu’elle transpose dans des mondes poétiques pour leur redonner une singularité. La tâche qu’elle s’est donnée, c’est de les traduire en dessin et de leur donner vie à travers des mondes graphiques. Ce sont des images fixes ou mouvantes, réalisées en sérigraphie, en papier, en trait, en peinture, ou en animation. Souvent de petit format, ces images sont visibles dans des livres silencieux, des mobiles ou des écrans tactiles.

Born in spring 1991 in Basque Country, Émilie Thieuleux is a visual artist, illustrator and graphic designer.
Her work draws on her «inventions of daily life»: so many lives that she experiences through the attention she pays to the infinite details of the spaces that are familiar to her. Where our habits seem to leave little room for the unexpected and surprise, the sharp attention she pays will activate a story and give a new breath of poetry to this detail. She tries to make these trifling details visible and tangible, to bring out these little things, which she transposes into poetic worlds to give them a singularity. The task she has given to herself is to translate them into drawings and bring them to life through graphic worlds. They are still or moving pictures, made in silkscreen, paper, line, painting, or animation. Often small, these images can be seen in silent books, mobiles, or touch screens.


Laurie Noyelle

Laurie Noyelle est artiste plasticienne et diariste. Après des études de droit à l’université de Lille (2012-2015), elle part à la rencontre d’elle-même à travers plusieurs voyages et retraites silencieuses : randonnée sur le Chemin de Compostelle, road trip en Suède et en Islande, semaines de silence dans le sud de la France. Dans le même temps, ses rencontres avec les œuvres de Jonas Mekas, Jockum Nordström ou encore Henry Darger la décident à s’engager pleinement dans une démarche artistique qui l’accompagne depuis l’adolescence.
Ses voyages en solitaire dans des lieux reculés, quasiment inhabités, deviennent ses sources d’inspiration principales. Elle développe alors un travail autour de la représentation du paysage et des émotions qu’il convoque, en associant le dessin et l’écriture dans un même projet : son journal de forêts Wengen Diary. La tenue de ce journal, ritualisée et protocolaire, structurante et libératrice, irrigue l’ensemble de son travail depuis plus de sept ans.
Peu après, elle crée Kävely, une série de dessins dans laquelle elle donne naissance à son personnage totem « l’oiseau Saturne ». Depuis son parcours en école d’art (Limoges DNA 2019, Caen DNSEP 2021), elle continue de développer un univers à l’esthétique vive, colorée et surréaliste qui contraste avec une atmosphère étrange, mélancolique et inquiétante.
Pluridisciplinaire, son travail se déploie en séries de dessins, peintures et céramiques dont l’ensemble concourt à l’élaboration d’un récit autofictionnel. De nombreuses éditions rassemblent et concluent ces séries.
Pour ses récentes recherches, elle se forme à l’astrologie et à la tarologie dont elle s’approprie les symboles et donne à voir une nouvelle forme de narration composée de figures, de paysages et d’objets codifiés.
Laurie Noyelle is a visual artist and diarist. After studying law at the University of Lille
(2012-2015), she embarked on a series of journeys and silent retreats: a hike on the Chemin de Compostelle, a road trip in Sweden and Iceland, and weeks of silence in the south of France. At the same time, her encounters with the works of Jonas Mekas, Jockum Nordström and Henry Darger convinced her to commit herself fully to an artistic approach that has accompanied her since adolescence.
Her solitary journeys to remote, virtually uninhabited places became her main sources of inspiration. She then developed her work around the representation of the landscape and the emotions it evokes, combining drawing and writing in a single project: her Wengen Diary forest journal. For over seven years, the ritualized, formal, structuring and liberating nature of this diary has permeated all her work.
Shortly afterwards, she created Kävely, a series of drawings in which she gave birth to her totem character, the « Saturn bird ». Since graduating from art school (Limoges DNA 2019, Caen DNSEP 2021), she has continued to develop a universe of vivid, colorful, surreal aesthetics, contrasting with a strange, melancholy and disquieting atmosphere. His multi-disciplinary work unfolds in series of drawings, paintings and ceramics, all of which contribute to the elaboration of an autofictional narrative. Numerous editions bring these series together.
For her recent research, she has trained in astrology and tarology, appropriating their symbols to create a new narrative composed of codified figures, landscapes and objects.