22 avril
Par la fenêtre, une matière de porcelaine. Ciel, nuage, banquise. Sur le bol de kaolin mat s’étale un film d’émail aux reflets de larmes fondues.
Au dessus d’une veine bleu pâle se poste un renard, gris fumée.
La porcelaine est un ouvrage japonais à la cuisson parfaitement maîtrisée.
24 avril
Amitié cruelle
Tu me séduis,
Je te nourris,
Tu t’approches
Je t’occis
Mon joli petit renard
25 avril
Ça fond, noir sous blanc
Goutte d’encre qui ronge la toile
Apparaît l’épiderme squameux des roches granitiques
Inexorable lever de rideau sur un trésor de lichen
Un tapis noué serré aux textures et nuances infiniment délicates
Opacité mate d’encre de Chine, mouchetures vermillon et grains de rouille, entrelacs jaune pâle, filaments vert-de-gris, corolles anthracite, superpositions d’efflorescences opalines.
Un appel à la contemplation.
Minusculement foisonnant.
Aaaah ! Ça valait le coup d’attendre, trépignante, ton arrivée sur ce blog ! Merci pour ces impressions délicates et multimédia … Et comment vous vous déplacez entre bateau et lichens? C’est pas encore fondu?
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C’est moi qui trépignais, tu as compris… J’errais vers le blog comme une âme en peine… Maintenant contente.
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Ben on peut pas être Asimut et sur le blog !
Oui, ça fond très vite maintenant, surtout après le très gros coup d event d’hier. 45 noeuds, et plus de banquise !!! mais encore autour du bateau !
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Ode à la nature.
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On veut des photos du bateau sans banquise.
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