Des derniers rayons de soleil, et de cette douce lumière !
Il pleuvait pourtant quand je me suis mis en route hier en fin de matinée. Mais à peine passé l’extrémité du quai, un immense sourire éclairait déjà mon visage ! Le large, la mer, le vent la pluie le froid qui mordent le visage ! Arrivé à Qammavinguaq, je mets ma ligne à l’eau et à peine heurte t elle le fond que je sens une touche !!! Je remonte ma prise, une belle morue ! Mais ici, ils appellent ces morues « uak », et ils ne les mangent pas. Seules les « saarullik » sont dignes d’être mises dans l’assiette. Les autres vont aux chiens. Nous les avons toujours mangé, mais hier, grand seigneur, je la remets à l’eau … pour mon plus grand malheur ! Plus une seule touche ! Alors qu’il y a quelques jours à peine, je pêchais autant de morues que je le voulais. Mais où sont elles passées ? Quelle étrange milieu …
Je ne me décourage pas, je traverse le chenal et remets ma ligne côté Saqqardlip, pour ceux qui connaissent ! J’aperçois au loin Pitaa qui remonte ses filets. On est dimanche, mais y a t il un dimanche quand on mène cette vie ? Je tire vainement sur ma ligne quand deux gros souffles me font sursauter ! Deux baleines, encore dans le coin ! Paisibles (d’ailleurs j’ai rarement vu une baleine excitée !), nageant en surface. Magique ! Au loin, de gros icebergs. La pluie a laissé la place à un rayon de soleil … Je tire sur ma ligne, en vain, mais je me dis que j’ai beaucoup de chance ! Bonheur !
Je changerai encore deux fois de coin avant de remonter la morue salvatrice, celle qui me permettra de faire un excellent dîner !
Qujanaq saarullik !





comme ça fait vraiment drôle de voir la baie de Qammvinguaq en eau quand on l’a connue dans la glace ! Mais quel est donc ce bateau mystérieux ???
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Comme ça fait plaisir de lire à nouveau ce blog et ses petites proses charmantes et régulières, d’être un peu avec toi. De ma résidence à l’Abbaye de Boscodon (vaisseau de pierre, carré de pierres, bardeaux de mélèze sous les doigts depuis mon chien-assis sous les toits, pics minéraux et forêt dans les flammes paisibles et néanmoins très vives de l’automne s’encadrant en médaillon dans mon hublot-de-bœuf ovale…), je te salue bien bas, toi des hautes latitudes !
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