Cora Laba – premier album

Soutenez et découvrez mon premier album Des Rivières en Hiver, germé en Ukraine, composé et enregistré entre la Corse, Paris et le Groenland !

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D’un hiver à l’autre, j’ai composé 12 titres au fil de l’eau

Grâce à vous, ces titres vont pouvoir être retravaillés, masterisés et pressés en un album tout chaud entre vos mains.

Avec ma voix comme fil conducteur, la poésie comme boussole, et les sons de la nature hybridés à l’électronique pour explorer de nouveaux territoires sonores.

Ça a commencé par un deuil, un certain hiver où tout le corps d’un être cher se glaçait. En laissant couler l’eau sur mon visage, je me promettais de me remettre en route, de transcender cette glaciation en sons pour réchauffer nos cœurs, pour tenter de créer de la beauté qui donne parfois cette grâce à la vie.

Et aussi de témoigner. Cette mort qui souvent rime avec terreur peut être aussi un moment de pure merveille : quand on a vécu pleinement, vécu pour n’avoir aucun regret, fait de son mieux pour aimer.

Un passage qui donne une force nucléaire à ceux qui restent. Qui affûte aussi une conscience aigüe de la fugacité du vivant, et de la nécessité de vivre pleinement dans cette fragilité. C’est cette sensation brûlante et une petite ritournelle salvatrice qui ont fait éclore le titre éponyme

« Des Rivières en Hiver »

De saison en saison, mon eau a taillé sa route, contourné les obstacles, joué avec le relief, et continue de descendre son chemin. De la source à l’océan, de la glace pour retourner en vapeur.

Pour épouser ce cycle et par jeu, j’ai posté le 21 de chaque mois un titre, un fragment sonore du processus de cette course.

Des chansons comme des souvenirs de violent bonheur
ou de douce mélancolie auprès d’un glacier,
d’une rivière, d’un torrent furieux ou d’un lac,
d’un raz de marée, d’un océan.

Processus de création

En totale complicité avec le talentueux Yuri Hustochka qui a eu la folie de répondre à mon invitation de création, nous avons joué au jeu des 21 :

pendant toute une année, chaque mois, nous avons fabriqué, enregistré, arrangé et mixé une chanson pour pouvoir la partager publiquement le 21 du mois précisément. Le 21 comme un passage, comme un rendez-vous, comme les solstices et les équinoxes, comme un chiffre talisman.

Peu importent les obligations de la vie, les contraintes et les doutes, nous avons tenu ce pari. Je suis profondément reconnaissante d’avoir eu la chance de pouvoir faire ce voyage artistique à ses côtés, et suis très fière de ce que nous avons abouti ensemble.

De L’Ukraine à la Corse

Les premiers textes et mélodies sont nés de mes deux années d’exil en Ukraine, à Kiev tout près de la place Maïdan bouillonnante de sa révolution violente et fertile. J’étais au même moment aussi en train de vivre ma petite révolution: quitter des projets musicaux collectifs pour entamer mon propre chemin d’auteur-compositeur et assumer pleinement ma musique intérieure.

Puis, d’autres hasards de la vie m’ont invités à habiter pour la première fois tout près de la mer, sur la mer même, sur un petit voilier dans le port de Bastia. C’est dans ce minuscule carré que j’ai commencé à broder des arrangements, à envoyer à Yura les prémisses des premières chansons. Et ces premières pousses ont continué à grandir dans son studio d’enregistrement à Paris, arrosées jour après jour par quatre mains de part et d’autre de la mer.

Le Groenland

Une étape importante de l’écriture de cet album s’est faite au cours d’une résidence de création sur le bateau Le Manguier, pris dans la banquise du Groenland, à la source d’une des plus grandes réserves d’eau douce en forme de glace. Pour enregistrer le bruit de la glace qui craque, gémit, se déforme. Le son de l’eau qui fond, qui passe d’un état à l’autre : la « sublimation » dit-on dans les bouches des physiciens.

Je savais que je voulais capturer sur la banquise un microcosme sonore et aquatique, des espaces de résonances, quête entamée sur les glaciers de mes montagnes. Et le silence aussi. Le silence d’où peuvent naître des chants nouveaux, parce que l’esprit est clair, parce que le froid me resserre autour de mon noyau.

Et peut-être surtout, pour sentir encore plus fort comment le fragile degré de cristallisation de l’eau est source de vie, source de création, source de préoccupation.

Les quatre derniers titres sont nés là, dans le froid piquant de la banquise et la douce chaleur du Manguier que je n’ai pas pu m’empêcher de visiter à nouveau depuis…

Un pied dans l’hiver, un autre dans le printemps qui vient.

Photo de Salomé – Charlotte Camors

 


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