A l’ouest. Du haut de la montagne. J’ai le vent dans le dos, je regarde le bateau, en bas. D’ici je peux tout voir. La baie, l’iceberg, les iles, au loin. La grande marée fait faire de grands cracs, je les entends d’ici. Et dans le bateau ils résonnent. On a même cru qu’une porte battait. Des flaques se forment sur le blanc plat de la mer glacée. Sur le bord, les plaques sont fendues, pentues et les fissures profondes. Quand sur les collines les rochers se découvrent. Et l’herbe aussi par endroit maintenant. En face, derrière l’ile, les tâches noires sur la banquise disent que l’hiver se finit. Plus loin encore c’est la mer sombre qui s’avance, invitant les bateaux à quitter leurs socles glacés pour revenir à l’eau. Pourtant le ciel est gris. Des flocons tombent mais ne se posent pas. Les montagnes au fond sont éclairées, seule lumière. Le silence. C’est dimanche mais cela n’a pas d’importance. Deux points noirs progressent vers ici. Des pêcheurs, traineaux remplis, je l’imagine. Longtemps, je les vois avancer, sans les entendre. Mais les voici soudain, juste en bas. Puis disparaissent. Je pose mon regard sur ce qui s’étend devant moi, avec envie, une fois encore. Avant de descendre et rejoindre ce que je contemplais et dont je fais partie. Quelle chance je me dis, même si c’est gris.



Que c’est bon de te lire encore Louis. Ça fait du bien et je retrouve le chant de la banquise dans tes mots. Ici, il fait chaud, ça crie, ça klaxonne, ça joue, ça rie. Et ça fait du bien, de lire le silence.
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Oui c’est ça Théo. Ici il fait chaud, ça crie, ça klaxonne… Oui c’est bon de te lire Louis. J’aurai adoré voir la banquise se retirer, fondre, disparaître un peu, beaucoup. Next time.
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