Rouge, vaguement ovoïde, avec des A plantés dessus. Les habitantes sortent par un sas butiner dans la neige bleutée, les ciels couleur chair, les pétales salés de la glace. Elles rentrent vite, car le climat est rude : – 25°C ce matin. À l’intérieur, elles butinent encore, sur les rayonnages bibliophil-le-marin, entre les pages des livres polaires illustrés, dans les coffres à trésors flottés ou les sacs d’os et de laine musquée. Et elles s’activent, elles travaillent, elles produisent ! Elles découpent, elles colorient, elles poinçonnent, elles collent, elles percent, elles transfèrent, elles enduisent, elles gravent, elles crayonnent … Ça pétille ! Quel privilège d’être à l’intérieur de cette ruche et d’être témoin de ces transmutations et trouvailles, quelle stupéfaction de découvrir à chaque heure parfois à chaque quart d’heure un nouveau dessin, une sculpture inédite, une gravure encore une ! Quel plaisir que de côtoyer leur volupté à créer tout leur soûl ! Et je les entends répéter : Merci ! merci à ceux qui nous permettent cela !



Karin , quel beau texte ! Que ton écriture est émouvante ! Bise de Tahiti
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Oh le bel exil… Au sommet du monde ou presque ! C’est aussi beau qu’un vol au-delà de la thermosphère, un tour dans l’espace quoi !
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