Ça y est, c’est posé. Même jugé, adjugé, accepté. On a d’abord rencontré Suulut Piitaq. Son bureau est à l’école, celle qui englobe primaire et collège. Il est chargé de l’organisation officielle des événements de tout ordre à Aasiaat. On lui a exposé les raisons de notre présence, de notre visite. Comment et pourquoi organiser un atelier de peinture avec les enfants de l’école. Favoriser une rencontre de deux univers différents, se retrouver dans un moment d’échange créatif, produire ensemble une trace de ce partage. Suulut est enthousiaste, il nous fallait absolument rencontrer Sarah, la directrice de l’école qui à l’époque n’était pas encore rentrée de vacances. Puis on a rencontré Sarah. On lui a exposé les raisons de notre présence, de notre visite. Egalement professeur de groenlandais, elle a testé notre bonne volonté à apprendre la langue du pays (qui n’est pas le danois). Patiente et pédagogue elle nous fait répéter comment se présenter. Le reste se déroule en anglais. Séduite par notre projet, elle nous fixe un autre rendez-vous. Il faut qu’elle en parle aux différents professeurs. Voir lesquels d’entre eux seraient intéressés par l’expérience. Une autre semaine s’écoule. A nouveau le bureau. A nouveau quelques mots s’ajoutent à notre maigre lexique. Mais Sarah n’a pas eu l’occasion de discuter avec les professeurs. Il y a une réunion deux jours plus tard où elle pourra leur en parler. Rendez-vous dans trois jours. On ne repart pas les mains vides pour autant. Trois livres de vocabulaire et grammaire groenlandais en poche, expliqués en danois. Ouf !! Trois jours plus tard, nous revoilà. On bredouille quelques mauvaises excuses rapport aux manuels vaguement parcourus. C’est dur le danois ! Et la prononciation des mots de 14 lettres essentiellement composés de qh, kk, gh…encore plus ! Mais bon, on garde espoir, d’autant que l’on commence à échanger quelques bribes. Cette fois-ci dans le bureau, il y a aussi une dame qui vient de Nuuk, chargée des échanges pédagogiques. Sarah lui a demandé d’aider éventuellement à la traduction en anglais. A nouveau, on expose les raisons de notre présence, de notre visite. Elle aussi est enthousiaste.
Sarah nous annonce qu’il y a trois classes intéressées par notre projet d’atelier. Je rencontre dans la foulée Nina et Sophie, deux maîtresses qui se partagent une classe d’enfant de 6-7ans. C’est avec eux que l’on commencera. On c’est Claire et moi. Claire n’est pas encore là Elle arrive dans 4 jours. Mais c’est d’accord, on se retrouve dans une semaine pour savoir quand, comment, et par quoi…on va commencer !!!
