La petite lueur qu’on voit sur la banquise et qui fait chaud au cœur quand on marche vers elle dans la nuit noire, dans le silence immense rythmé par le scrouch scrouch énorme des bottes sur la neige, la petite lueur brille plus fort encore depuis le 30 décembre. Cécile, Agathe et Phil sont revenus à bord.
Sous un beau ciel lumineux jaune et rose et cuivré, ils sont arrivés directement de l’aéroport à travers les collines et les cols enneigés, du givre dans le poil, et des caresses et des étreintes plein les bras. Je n’oublierai jamais Agathe se lançant vers le bord de la glace en tirant une valise à roulettes fushia. Ni Cécile longs cheveux au vent et parka ouverte tenant son saxo dans son étui de cuir noir.
Phil a fait le tour du bateau, un grand sourire satisfait aux lèvres, remarquant qu’il déjauge déjà un peu de l’avant, poussé vers le haut par la glace.
Keven avait fait renne de traîneau. Des soixante kilos de bagages sont sortis peu à peu, s’étalant sur la grande table du carré, des bouquets d’herbes de Provence frais cueillis, des romans groenlandais, des boîtes de bouchées en chocolat de toutes sortes, des chapkas faites maison en patchwork de tricots récupérés, un cédrat confit, des piles de bouquins scolaires du CNED, des canistrelli offerts par un boulanger généreux et enthousiaste.
Puis Phil a démonté-nettoyé-remonté le carburateur de la Dickinson et désormais elle nous fait vraiment chaud au corps…
A wonderful adventure begins!
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