La vue depuis le Manguier, au réveil : l’étrave de Holmi, au capitaine Olsen, navire qui récupère les vieilles ferrailles dans les villages.
Captain’ Phil s’est envolé, laissant Le Manguier amarré au quai des pêcheurs, à la garde de Keven&mézigues. Notre mission : l’y maintenir, et tisser des liens avec les habitants, jusqu’à… fin novembre, ou Noël, ou début janvier. Lors, la mer salée du port et des anses et des criques devrait immaqa (inch’allah) donner des signes d’englacement, c’est à dire devenir pâteuse.
Il sera temps d’aller into the wild et au cœur de la nuit polaire prendre notre mouillage d’hiver, au revers de l’île d’Aasiaat, dans le havre de Kaasarfik, à 40 minutes de navigation. Tontontonton (trompettes, cymbales ) !
En attendant, le groupe électrogène du Manguier ronronne deux fois par jour, ses aussières ronflotent, il glisse verticalement contre le quai, au rythme de marées qui nous indiffèrent. Des marins aux yeux bridés passent sur le pont, qui viennent d’amarrer leur bateau à couple, après avoir livré leur pêche à l’usine. Des canots à hors-bord se lancent vers le large, ou en reviennent. De l’autre côté du bassin, des containeurs Royal Arctic sont extraits d’un cargo et empilés. Un camion-benne se gare au-dessus de nous ; avec un doigté réjouissant, un grutier y lâche de gigantesques bouquets de vieilles ferrailles. Keven, émule de Kérouac, écrit un roman, près du poêle. Je tâte de mes semelles novices la neige, la glace et le givre des quais, des rues et des collines.

On s’y croirait, au réveil dans le Manguier… !
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des nouvelles youpi !!! ici les eaux sont à 18° et on pense à toi
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