Artistes en Arctique

Avec l’arrivée de Pierre, Brigitte, Olivier et Samuel, l’équipage du Manguier est maintenant au complet. Certes, venir à Paulatuk n’est pas une mince affaire. Une fois arrivé à Montréal, il reste encore 5000 kms à faire pour rejoindre le Manguier. C’est tout le Canada qu’on traverse d’Est en Ouest. Trois avions, 4 escales, 150 kg de bagages et un retard qui nous a failli coûter la dernière connexion pour Paulatuk. D’Inuvik à Paulatuk, ce sont d’immenses étendues de toundra et de lacs (il y a presqu’autant d’eau que de terre). Plus aucun arbre, pas une seule route. C’est immense, désertique et superbe.

Aéroport de Paulatuk

À Paulatuk, le comité d’accueil était au rendez-vous. Philippe, Cécile et Agathe nous attendaient avec l’impatience de ceux qui viennent de passer 6 mois dans les solitudes glacées du désert arctique. Logistique irréprochable .Un pickup réquisitionné pour les bagages, un quad en renfort, et le zodiac pour rejoindre le Manguier qui mouille fièrement dans la baie à quelques encablures de l’aéroport. Au passage, on emmène la famille de Georges (10 personnes) et ses bagages (un mètre cube) pour leur camp d’été à 30 miles de là.

Paulatuk, la rue principale

Le Manguier a pris quelques rides mais il a toujours son allure débonnaire, sa démarche chaloupée et son flegme légendaire.

À bord, la vie s’organise, les petits nouveaux se font répéter les consignes de sécurité et prennent leurs marques, les anciens retrouvent les leurs et le capitaine fait preuve de qualités pédagogiques insoupçonnées.

Retour à Argo Bay (le camp de base du Manguier depuis un an) et belle balade sur le Mont Manguier (baptisé ainsi par l'équipage) d'où l'on domine toute la région de Paulatuk.

Dans deux jours, c'est le grand départ vers l'Est. Première étape Pierce Point puis, en fonction du temps, quelque part au sud de Victoria Island. Prochaine connexion internet à Cambridge Bay où on s'arrêtera pour faire le plein de fuel.