Hier, profitant d’une journée exceptionnelle, je suis parti avec l’annexe à Akunnaaq. Bien sûr, j’avais déjà vu presque la moitié du village ici à Aasiaat, venue faire des courses, mais il manquait une véritable visite.
Temps idéal, soleil, peu ou pas de vent, et un petit air piquant. La navigation pour Akunnaaq a été merveilleuse, entrecoupée par moments par de grands signes de bras pour saluer Pitaa, ou Lars, ou Aqalu et Hanne (qui se sont même arrêtés) qui allaient à Aasiaat.
Je me suis d’abord arrêté à Qammavinguaq, je me suis laissé dériver le long des rochers, au bon soleil, en écoutant les multiples cris des corbeaux, en buvant un thé bien chaud.

J’ai regardé le fond de la mer, les milliers d’oursins, nos amies les méduses, les algues … J’ai imaginé le Manguier échoué sur les rochers du centre de la baie, comme une demeure immobile …


Je suis sorti de la baie pour y laisser filer ma ligne. La pêche miraculeuse est ces temps-ci. En quelques minutes, j’avais remonté 3 belles morues !
J’ai décidé alors que j’étais prêt à aller au village …
Et on aurait dit que tous savaient que j’allais arriver ! A peine entré dans la baie, j’ai vu une nuée de gosses dévaler la pente en courant pour venir sur le quai. Sortis de la poissonnerie, Pitaa en premier, les travailleurs infatigables venus pour me saluer de la main.
J’ai serré les enfants contre moi, même Paneraaq ! La première personne qui était au bout du quai, c’était Pitaraq, le doyen du village. On s’est embrassé comme du bon pain, tous deux émus et le sourire aux lèvres. Les sages du village étaient au même endroit, sur la petite butte près de la station service, nous avons parlé un peu, car je parle un peu mieux …
Puis Juliana qui était au hangar, avec Knud. Embrassades. Puis Sorine et Aviaaja au supermarché. Nouvelles embrassades. Puis Gerti et Ana, qui travaille maintenant à la mairie …
Retour en saluant Emile quand soudain une voix forte me hèle. Je descends vers cette voix dont je ne reconnais pas le porteur. Et quand il est à quelques mètres de moi, je reconnais Rikka, avec son grand sourire ! Plus grand que moi, deux fois large comme son père ! Impressionnant. Et impressionnant aussi de voir avec quelle sincérité il me prend dans ses bras, tout sourire ! Comme c’était bon cette spontanéité, cette vérité du coeur.
J’ai continué ma marche dans le village jusqu’à la maison des artistes, toujours aussi pimpante !
Toutes mes affaires sont au même endroit, c’est incroyable. La motoneige, le traineau, les fenêtres. Personne ne touche à rien ici. Mon Dieu, quelle différence !
Retour le bonheur au coeur. Les enfants qui se re-précipitent sur le quai pour agiter en grand leurs bras. Karlo qui ne grandit qu’à grand peine, mais toujours tout sourire. Minik, aussi grand que lui. Et le fils de Verti, beau comme un prince de la banquise !

Qujanaq Akunnaaq !


Quelle émotion de lire tes lignes ! On se croirait avec toi pour ces retrouvailles , alors merci de nous permettre de revoir avec tes mots toutes les personnes d’Aqunnaak , malgré la distance qui nous sépare maintenant ! Qujanaq !
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Quel bonheur de te lire cher Philippe ! Et d’avoir, en écho, le récit de ton retour au coeur de ce petit village qui a changé la vie ce ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Oui, Qujanaq !
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Merci à vous, les anciens (!), de garder encore au coeur ce petit coin de paradis !
Et n’hésitez pas à revenir !
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Merci ! J’ai revoyagé avec toi ! J’ai presque été frustrée quand le message a touché à sa fin. J’avais encore envie d’en lire !!
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Super de poursuivre l’aventure avec vous merci pour le partage
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Belles lignes, Phil. 😍
Ça fait chaud au coeur de telles retrouvailles.
Si Rikka est 2 fois large comme Lars, il doit être un géant tout-sourire.
À bientôt d’en parler de vive voix
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