
« C’est peut être hâtif de ma part de dire que j’ai probablement vécu le plus beau voyage de ma vie à 25 ans… Hâtif dans le sens où j’ai encore beaucoup de voyages et d’expériences à vivre. Mais au fond de mon cœur je sais qu’une telle aventure : vivre sur un remorqueur pris dans les glaces au Groenland, être entourée de ce désert blanc, ces icebergs, loin de tout… Sur cette beauté silencieuse et dangereuse qu’est la banquise… C’est quelque chose d’unique dans une vie.
Habituée à travailler seule en France, je me retrouve au bout du monde, là où l’Homme est peu présent, pour étonnement mieux me rapprocher de lui. C’est comme si la barrière de la langue et de la culture me donnait encore plus envie d’être au contact des habitants. Je me souviens qu’une fois Maria, une artiste et chamane groenlandaise, m’a dit, en souriant, qu’avec mon visage j’ai peut être été une inuit dans une autre vie… Il est vrai que dans le caractère calme, timide et posé des groenlandais, je me suis sentie un peu comme chez moi.
Partie dans l’idée de travailler uniquement autour de la glace, j’ai découvert l’artisanat inuit, avec le travail de la peau et des os d’animaux. C’est quelque chose que je vais beaucoup développer avec la porcelaine.
Je crois que ce bonheur que j’ai ressenti durant toute cette aventure, je ne peux l’exprimer avec des mots…
Certes il y a eu des températures très hautes cette année qui ont fragilisées la glace et ont rendues les déplacements difficiles. Mais il suffisait juste d’une chose comme voir les aurores boréales danser la nuit, regarder le givre sur les hublots au petit matin ou bien marcher sur la banquise face au coucher de soleil pour se dire :
« C’est juste parfait… »
Un grand merci à vous pour nous avoir offert cette chance incroyable.
Qujanarujukrujukrujuk ! »
Cécile Fouillade, céramiste.
Beau
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