Publié le 17 mai, car je ne me rends en ville que de temps à autre maintenant …
Le mois de mai est souvent un mauvais mois en Arctique. C’est un mois gris, humide et triste. C’est le dégel, la fonte. Beaucoup de brume, peu de soleil. Mais heureusement, il y a des exceptions, et aujourd’hui en était une.
Le fait de vivre seul sur le bateau, loin de la société des hommes, avec un jour permanent est assez complexe à gérer au niveau organisation matérielle. Faut il s’imposer un rythme ? Basé sur quoi ? Faut il au contraire laisser faire le rythme biologique, manger quand on a faim, dormir quand on a sommeil ? Mon côté « latin » me ferait pencher pour cette dernière option, mais on a vite fait de perdre notion du temps et des jours qui passent. Bref, c’est un peu chaotique …
Toujours est il que ce matin j’étais debout en train de boire mon café à 8h15 pétante, le soleil lui était déjà très haut dans le ciel, et la glace de la baie luisante. Pas un souffle d’air. Donc aucune hésitation: l’appareil photo, le H4N, les jumelles, accessoirement une paire de gants (il fait +3°C, la canicule !), et en rut ! La glace dans la baie était encore (hélas*) bien dure, et c’est sans souci que je la traversait pour gagner les hauteurs.
Et là …
La Beauté, l’extraordinaire Beauté, saisissante. Celle qui vous laisse le souffle court et la tête vide.
Les oies qui arrivent par dizaine
Les icebergs qui dérivent au loin sur la mer libre de glace
Un renard qui trottine sur la banquise (Renart ?)
La lutte acharnée des glaces contre l’eau libre …
Artistes en Arctique 
Merci de partager avec nous, à travers mots et photos, toute cette beauté ! J’attends toujours le futur billet de blog la langue pendante, assoiffée… et je ne suis pas déçue !
J’aimeJ’aime