11h50, port de Homer

La notion de temps est intimement liée à la quantité de nouvelles images que le cerveau enregistre chaque jour qui passe.

Exemple : tu vas à ton boulot chaque jour, tu vois la même route, les mêmes gens etc… tu passes une semaine et tu as l’impression qu’il s’est écoulé un jour. Pars demain dans un lieu inconnu, où ton regard, tes oreilles, bref tous tes sens sont sollicités en permanence, tu as l’impression d’avoir vécu 1 mois après seulement 3 jours !

Départ de HomerAppareillage du port de Homer

Grande considération philosophique matinale après une nuit blanche ou presque : le ferry qui devait appareiller hier soir à 22h30 n’est arrivé au port que ce matin à 9h … panne ou mauvais temps, j’ai pas réussi à savoir précisément. Pour l’instant, je suis calé à bord, appareillage dans peu de temps, malgré l’avis de fort coup de vent … et on va passer Shelikoff Strait … j’ai hâte de vous raconter ce qui promet d’être un fameux rodéo Alaskan !

Freezing spray
Freezing spray sur le Tustumena

Mais de fait, cela fait juste une semaine que je suis arrivé en Alaska, et j’ai l’impression que ça fait très longtemps … qu’ais je donc fait, en tous cas de suffisamment intéressant pour que cela vaille la peine d’être écrit.

J’ai vu des élans (énormes, tranquilles, au bord de la route) et des baleines (tout aussi tranquilles et énormes, dans le port de Homer ! ), et puis j’ai vu True Gritt, en compagnie de notre agent très spécial Natalie ! Revu devrais je dire, puisque je l’avais vu avec Laurence quelques jours avant mon départ. Mais je l’ai revu à Anchorage, in situ ! Et pas n’importe où : au Bear Tooth, le seul cinéma d’Anchorage où l’on s’installe devant une table, après avoir choisi son menu et sa boisson. A l’instant précis où les 3 pendus étaient précipités dans la fosse, un charmant jeune homme en casquette (of course) est venu m’apporter mon sandwich à la morue, au demeurant fort bon, accompagnés, les lecteurs assidus s’en doutent, d’une bonne pinte de bière ! Expérience donc tout à fait unique (pour moi bien évidemment), qui m’a emmené à ajouter quelques lignes à mes notes « Idées et réflexions que me suscitent l’Alaska et les américains ».

J’ai revu Carrie et Bill, et l’adorable petite Halley, fait un saut jusqu’au glacier Matanuska, histoire de bien m’imprégner de nostalgie (nous y étions allés avec Cécile et Agathe lors de leur  retour), failli continuer jusqu’à Kenny Lake pour revoir  Super Judith (mais ça faisait vraiment trop court et j’allais encore devoir courir), retrouvé Mike à Seward, le skipper de Dora, qui m’a montré sur la carte tous les bons spots pour la fameuse migration des baleines grises, et dormi sur le Norseman, après un repas gastronomique et astronomique concocté par Mark !

J’ai fait la connaissance de Steve L., libraire et plongeur sur épaves, de Victoria G., directrice de la corporation internationale des Aléoutes, et d’un bon nombre d’amis de Paul, chez qui je loge quand je suis à Anchorage.

Beaucoup de rencontres d’humains donc en ces premiers jours d’Alaska, bien agréables car la transition Corse-Alaska est toujours un peu fatigante. Mais j’avoue être impatient à l’idée de retrouver le fidèle compagnon de fortunes et d’infortunes …

A suivre …

 


Une réflexion sur “11h50, port de Homer

  1. Ca fait plaisir de te lire ! Continue de nous écrire tes idées et réflexions que te suscitent l’Alaska et les américains; elles nous intéressent !
    Bises,
    Olivier

    J’aime

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