Le 15 septembre 2020, la banquise du Pôle Nord a atteint son nouveau minimum: 3,74 millions de kilomètres carrés. En clair, une peau de chagrin …
On aurait pu penser que cet évènement absolument unique et terrifiant fasse la une des journaux télés, des radios, des réseaux sociaux … Que dalle, rien, ou presque, c’est passé comme une mauvaise lettre à la poste …
Pour nous, les organisateurs des résidences d’Artistes en Arctique, ça veut dire beaucoup. Le réchauffement climatique et ses conséquences (embâcle de plus en plus tardive, débâcle précoce réduisant la durée des séjours, banquise fragile et mouvante rendant risqués les déplacements) ne permettent plus d’assurer ces résidences d’hiver dans de bonnes conditions. Déjà cette année, en plein mois de janvier, la banquise s’est totalement disloquée, et le Manguier a été entrainé à la dérive sur des roches à la sortie de la baie. Et les artistes ont du débarquer en sautant de glaçons en glaçons (quelle aventure !).
Quand on rajoute sur tout cela une bonne couche de Covid (l’accès au Groenland est par exemple actuellement fermé aux ressortissants français), cela débouche sur une triste évidence: la sagesse commande de s’arrêter, et c’est donc ce que nous faisons.
L’idée actuelle serait de remplacer ces résidences d’hiver par des séjours artistiques d’été, comme nous avons pu le faire en septembre 2018 et en juin 2019. Mais pour le moment c’est encore à l’étude …
A bientôt pour de meilleures nouvelles !
Artistes en Arctique 