
Toute la journée, Lars d’abord, aidé ensuite d’Erneeraq, brisent la glace dans la baie, séparant les grandes plaques pour les bouter hors de la baie. Sur les plaques, Aqqalu, muni de son tuq, aide à la découpe. De loin je les entends se parler, et toujours rire, rire. C’est absolument extraordinaire que de les entendre travailler – car c’est bien ça leur travail: dégager la baie pour permettre des allers et venues plus faciles pour aller chasser, pêcher -. Ils s’envoient des vannes – en tous cas je suppose … – et ils rigolent. Quelle formidable perception de la vie !
Les voyant, on en profite avec Luc pour demander à Lars de nous déposer à bord, car notre annexe est figée dans la glace de Qammavinguaq ! Ah, ces français, ils n’apprennent rien ! Il faut la changer de place régulièrement, sinon elle s’enfonce et se fait prendre par la neige fondue qui se transforme en glace.
Il nous dit de lui faire signe quand on voudrait redescendre. Entre temps, il dégage notre aussière de la glace, et nous la ramène à bord, toujours en riant. Asut, asut ( beaucoup !) dit-il à Luc qui la remonte à bord, car elle fait bien 100 m !
Aujourd’hui, le vent est passé au SE, la baie s’est à nouveau remplie de glace … Mais elle est fragmentée, et le prochain coup de vent de SW prévu pour demain l’enverra sans doute très loin d’Akunnaaq …
Qu’est-ce que je donnerai pour venir leur prêter main forte ! Et admirer encore ce beau paysage et cette glace joueuse qui s’échappe et revient.
Courage pour la suite ! Des bises
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