Murmures des corbeaux, par Ferial

Akunaaq, 9 mars

SOUVENANCE 01 / PARIS, AKUNAAQ

«Jusqu’au bout du monde», au milieu de nulle part, à mille mille des ondes, larguer les amarres. Sur la calotte polaire, sans but au bout des godasses, mon petit morceau de terre, mon petit « Paris/Texas ». Marcher aujourd’hui, sur la poussière inuit, comme faisait Travis au fond de la nuit. Nastasia Kinski, opaline sous ses mailles de laine, rose sang, au peep-show, j’ai failli perdre haleine. Sur la glace sans tain, le cœur bat au bout du fil. «Bang, bang, bang», un coup du destin, les amants condamnés à l’exil.

« – I knew this people.

– What people ?

– These two people. They were in love with each other »

A Paris, j’étais petite fille devant toi Wim. Serrer ta main un soir, balbutier ma petite histoire. Rencontre des âmes avant l’arrivée en pays Chaman. «Au fil du temps», oh oui, j’ai tant aimé, dévorer des yeux, tous tes films « polaroidés ».

« Par-delà les nuages », pendant l’hivernage, planeront les corbeaux, au-dessus des os, les ailes déployées, du désir consommé.

Merci la vie, merci l’ami, américain.


5 réflexions sur “Murmures des corbeaux, par Ferial

  1. Atmosphère mystique pour un road trip sur une mer de glace et de neige. Très belle prise.
    Ces premiers jours au grand pôle ont du être plein d’inattendus, de magie et de belles rencontres.
    Hâte de voir la suite…
    je t’embrasse

    J’aime

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