Philippe l’historien s’en est allé hier matin, à l’aurore. Direction Montréal. Dans un superbe char BMW intérieur cuir. Une fois encore, Claudine et Christian sont en filigrane : allant passer une huitaine à Montréal, ils avaient gentiment proposé à Philippe de l’y accompagner. La veille, j’avais rendu la voiture louée pour une semaine et qui nous a permis de voir autre chose que la carène des bateaux voisins.
Me voilà donc le dernier survivant des « 10 petits nègres » qui ont partagé cette belle traversée Sisimiut – Rivière au Renard (prononcer Rnard), mais installé à terre, pour m’adonner en toute quiétude à l’exercice de l’écriture ! Et oui, j’essaye de me replonger dans ce bel hivernage arctique à Paulatuk et de le traduire en mots. Tâche ardue, mais défi que je me suis lancé. Dans quelques jours, C & C rentrent de Montréal, et l’objectif est d’avoir fini. En tous cas le premier jet. Ecrire au bateau m’était difficile, toujours tenté que je suis de démonter tel truc, dévisser tel autre, et ainsi de suite. Ici, pas de rouille à piquer, pas de meuleuse à passer. Juste le bruit de mes pas qui résonnent sur le parquet bois …
Le Manguier aura de toute façon besoin d’un très sérieux carénage. Ses 6 années passées dans le nord l’ont normalement fatigué. C’est qu’il n’est plus tout jeune, ce bon petit Manguier. Né en 68 pour rappel. Les premiers devis arrivent, et avec eux les premières désillusions : il est clair qu’il ne sera pas possible de faire exécuter les travaux par un chantier. Trop cher. Mais qu’y a t il à prévoir ?
Pour commencer, un bon sablage de la coque jusqu’en haut du pavois, histoire d’enlever ce qui reste de vieille peinture et de rouille. Ensuite boucher à la soudure tous les petits cratères qui se sont formés par électrolyse. Découper quelques morceaux bien abîmés à hauteur du tube d’étambot et les remplacer. Et enfin peindre tout ça avec une bonne peinture bien dure !
Une fois ça fait, il faudra s’attaquer aux fonds arrière, côté intérieur. Même topo, mais d’abord il faudra avoir démonter toute la cabine arrière pour pouvoir y travailler. Fonds qu’il faut dans un premier temps débarrasser des strates de rouille qui s’y sont formés. Pour ensuite sabler, souder quelques plaques de renfort sur les varangues les plus attaquées, et repeindre.
Restera alors le pont, les ponts, celui supérieur étant sans doute le plus simple : sablage + peinture. Alors que pour le pont de travail, un des gros boulots sera de sabler l’intérieur des pavois.
Bref, beaucoup de sablage, de peinture et de soudure nous attendent … avis aux amateurs !
Bon, il me reste quelques mois pour passer mon CAP de soudeur 🙂
Pour le sablage, pas de problème, j’ai une longue pratique avec le Champagne :))
Quant à la peinture, je me réserve les parties en rouge, en souvenir de mes années maoïstes à Aix-en-Provence :)))
Mais bon, comme dit Phil, on accepte aussi les amateurs :))))
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