Mardi 27 mai, 7h: le réveil de mon téléphone sonne. Un peu dans le cirage, je me force à m’extraire du lit mais bon, faut y aller … un petit café, deux crêpes préparées la veille par la fée du logis, et je descends vers le port dans la lumière encore douce du matin. Temps à nouveau splendide, pas un souffle d’air. Le village est endormi, ou déjà parti à la pêche aux lumpes qui bat son plein. La conserverie fait les 3 x 8 en ce moment, pas de répit dans cette pêche miraculeuse et particulièrement bien payée.
Le fidèle Tohatsu, acheté en 2010 à Seward en Alaska, démarre au 3 coups de lanceur, as usual. Quelle mécanique ! Pourtant il a déjà fait un séjour d’une bonne demi-heure par 30 mètres de fond, lors d’une précédente galère … Mais il est toujours là pour m’aider à filer vers Aasiaat pour récupérer le matériel dont nous aurons besoin. Une heure après je suis sur place, l’équipe de KJ, la grosse boîte de travaux publics, m’attend, on charge, je repars …

Nous avons donc 2 motopompes, 2 tirfors de 3 tonnes, 2 de 800 kgs, un bon paquet de manilles en tout genre, des cables … le retour est moins rapide mais tout aussi calme, au milieu de la glace éparse.
Je retrouve Gwen et Oijha à la maison. Oijha, c’est notre fée du logis. Elle assure le volet Soutien à l’équipe: intendance, courses, préparation des repas, mais aussi soins et massages après nos longues journées de travail. Quel délice ! Et quand on part au bateau avec Gwen, on a dans nos sacs un thermos de thé et des petits gateaux !
D’ailleurs nous voilà repartis, mais aujourd’hui avec de l’aide, et pas des moindres: Lars, Rikka et Jaku. Il faut préciser que chaque tirfor pèse 25 kgs environ, autant pour chaque cable, et qu’il va falloir tout installer … ce qu’ils font en deux petites heures, le temps à Gwen de plonger mettre la dernière pinoche manquante …




Demain ce sera la journée pompage, en espérant que le bateau arrive à flotter suffisamment pour qu’on arrive à le basculer sur babord avec les tirfors …


Tenetz bon ! Belle équipe pour remettre à flot. Une branche d’optimisme pour ce « vieux » Manguier.
Bon courage à toutes et tous.
Philippe, en bordure du Rhône et à l’écriture (hélas, loin de vos efforts hérakléens).
Fasetz tirar, Osca !
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