On se tait parce qu'on ne sait plus par quel bout commencer. Les jours qui passent ne font qu'empirer les choses. Tant à voir, admirer, comment raconter. Pour décrire la puissance des éléments aux mille et une formes. La glace, la roche, le vivant, le salé, le mouillé, l'animal, le statique, la plume, l'envol, l'écaille, la lumière. Les milles et une couleurs.
Faut-il commencer par l'infiniment petit et fragile avec les mille et une variété de fleurs qui s'épanouissent au ras du sol?
Ou l'infiniment puissant avec les glaciers qui déversent à chaque encoignure de fjord leur flot continu d'icebergs ?
Ou encore l'infiniment magique avec les pirouettes des anges de mer ?
Pour l'heure nous remontons la presqu'île d'Umanak, un chenal formé avec l'île de Disko qui lui fait front.
Nous serrons la côte au plus prêt. Les collines se succèdent, ravin de sable blond, estuaire pourpre d'épilobes, goulet vert fluorescent de prêles, crêtes noires de basalte, concrétions gréseuses en cheminées de fée.
A bord ça sent le crabe, la fricassé de bolet à l'ail, le cake aux olives.
Cap au 280°, 19h30. Le soleil perce les nuages, ajoute sa gamme de variations psychédéliques sur la mer, accroche l'apique étincelant des cascades.
On en a plein les yeux, plein le nez, plein les cheveux. Et pour les oreilles, en timonerie, il y a "The best of Nina Simone".


Ah ! le cake aux olives ! J’ai hâte d’embarquer et de me régaler de paysages grandioses … et de la cuisine du bord. Car tout le monde le sait, les Mangonautes n’ont pas seulement une belle plume, ce sont aussi de fins gourmets 🙂
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Cécile , t’as pas honte de nous faire saliver à ce point …..je croyais avoir laisser Pavlov en Alaska, et ben non !!
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